Vous aurez remarqué à la lecture de Sémaphore que certaines scènes peuvent heurter la sensibilité. Nous aurions pu uniquement suggérer la violence et l'horreur. Aussi, certains considéreront qu'il s'agit d'une facilité de la part des auteurs. Cependant, l'autocensure peut tout autant être une ficelle.

Nous avons préféré emprunter une autre voie, conscient du risque que cela impliquait. Que pouvions-nous montrer ? Jusqu'où pouvions-nous emmener le lecteur et surtout, comment faire interagir images et texte pour que ces scènes, aussi dures soient-elles prennent un sens qui leur permettent de passer du côté de l'acceptable.

Notre préoccupation, en somme, était celle de l'exploration de ce média qu'est la bande dessinée et donc de ses limites.